Froid • Charmeur • Dévoué • Traitre • Manipulateur

Schneider... Rien que ce nom doit vous faire froid dans le dos. Depuis la nuit des temps, bien avant la grande guerre, Orst Schneider cella le destin de l'Allemagne en livrant quelques français aux "fritz" durant la guerre franco-prussienne. Depuis ce temps, la famille est dévouée à la République fédérale allemande et à tous les systèmes politiques qui se succèdent. N'aiment pas spécialement le gouvernement, mais seulement, l'Allemagne, bafouée par les français, la richissime famille fait de temps à autres, des donations généreuses afin d'aider à l'effort : armement du pays, protection des frontières...

Alors que Simon n'a que quelques mois, la Grande Guerre éclate, et avec elle, la souffrance. Le peuple allemand se trouve bien vite en déroute, et en 1916, son père, engagé volontaire dans les armées, et sa mère, infirmière au front se font tués. A deux ans, il devient orphelin, avec ses deux frères. Internés dans un orphelinat de pupilles de la Nation, il grandit peu à peu, mais il ne grandit pas seul. Sa haine grandit avec lui, il apprend à détester les autres, à détester les français pour ce qu'ils ont fait de son père et de sa mère, des cadavres.

Il s'engage en politique à ses dix huit ans, mais ses idées n'amassent pas foule, bien au contraire, on le traite de dément, de va t'en guerre, on le traite d'oiseau au nez crochu. On ira même jusqu'à l'appeler "juif". En 1923, il se tient loin du parti de Bavières et d'Hitler. Lorsque le putsh éclate et qu'Adolf Hitler se retrouve en prison, lui s'engage dans les ruines du parti, il entre dans la SA.
Cependant, Hitler enfin au pouvoir décide que la SA n'est plus assez compétente, et qu'il faut fonder une autre branche, une branche sous son autorité et non celle de généraux dissidents. Par nombre d'actes douteux, Schneider arrive à échapper à la nuit des longs couteaux, et s'engage dans la SS.

Ce n'est pas un poste qui lui plait, obéir aux ordres, chasser quelques juifs dans des rafles organisées de longue date. Ce qu'il veut, c'est du terrain, il veut tuer et débusquer. Il demande sa mutation au service de la Geheime Staatspoliz, la Gestapo. Il l'obtient. Après avoir servi en Allemagne jusqu'à l'éclatement de la guerre, il part en Pologne, vivre l'aventure. Il supervise en tant qu'espion du Reich, la construction du camp d'Auschwitz. En 1942, on décide qu'il sera plus utile en garnison, dans les territoires à l'ouest. Il occupe sa place d'agent libre durant une année supplémentaire à Paris, et arrive à Strasbourg en 1943.

BLA