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 LUCIE ♕ we won't give up

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Lucie H. AndrewsLucie H. Andrews
FONDA ♕ guess who's the queen


►messages : 205
►jour de débarquement : 10/06/2012
►métier/fonction : résistance
►religion : Catholique

LUCIE ♕ we won't give up Empty
MessageSujet: LUCIE ♕ we won't give up   LUCIE ♕ we won't give up Icon_minitimeLun 8 Oct - 15:18





Lucie Helen Andrews

❝ Il n'y a qu'une réponse à la défaite, et c'est la victoire.❞

Lucie H. Andrews • 31 janvier 1916 • 28 ans • Française & Anglaise • Traductrice • Catholique • Veuve • Résistants • Diane Kruger




Quel objet ne quitte tu sous aucun prétexte ?

La plaque militaire de mon mari.


Si tu devais mourir pour quelqu'un/quelque chose, ça serait quoi ?

Si je venais à mourir, ce serait certainement pour mes deux patrice : le Royaume-Uni et la France. Je me suis engagée de mon plein dans la Résistance sans avoir le moindre regret de ce que je fais. Je suis consciente des risques, et s'il faut absolument en arriver là pour garantir la victoire, je me sentirai prête (enfin, je pense).


Que penses-tu du Reich ?

Une nation damnée, des cerveaux broyés intoxiqués et un fou à la tête du pouvoir. Les idéologies d'Hitler sont à mon goût insoutenables, et l'ambition de celui-ci n'est du qu'à sa folie et soif de pouvoir. Il n'a aucun mérite.


Préfères-tu le climat de paix actuel ou la politique de guerre ?

La politique de guerre est intéressante en soit, cela occupe bien mes journées. Mais il est tellement plus agréable de dormir sur ses deux oreilles sans avoir l'estomac noué en se demandant ce qu'il allait advenir du lendemain. Ce type de sommeil me manque énormément.


Que penses tu débarquement ? Espoir ou fantasme ?

Pas seulement un espoir, mais une vérité. Je ne me suis pas engagée pour rien, et je me suis investie dans ce superbe projet autant qu'on pouvait me le demander. Si Hitler s'attendait à celle-là ...







Toi et seulement toi !


diane • cassidy • 20 ans • strasbourg : • comment as-tu connu le forum ? c'est une blague ? • code du règlement : 11 • Inventé • commentaires : LUCIE ♕ we won't give up 3380235140









Rancunière • Réfléchie • Ambitieuse • Calme • Secrète • Astucieuse
Têtue • Prévoyante • Méfiante • Observatrice • Gourmande • Gentille


Ton Histoire


"Je n'ai pas envie de partir. Tante Elisabeth va me manquer, d'habiter comme ça, de l'autre côté de la mer."
"Ne t'en fais pas, Elise, nous la reverrons. Papa a même suggéré que nous allions de temps en temps en vacances chez elle. J'ai même eu l'occasion d'en parler à John, il est vraiment gentil."
"Tu as réussi à lui parler ? Tu as appris à parler anglais ?"
"Papa se voulait très perfectionniste quand j'étais plus jeune. Il me donnait des cours, que je trouvais ennuyeux. Au final, ça a fini par me plaire, et j'ai quelques notions, voilà tout."

Lucie et sa sœur, Elise, étaient assises dans l'herbe, éloignées du reste de la réception du mariage. Lucie trouvait incroyable qu'un Anglais et qu'une Française parviennent à se marier. Elle aimait beaucoup sa tante, et était certainement aussi triste que sa sœur de s'en séparer. Nous étions en mai 1933. Peu de personnes allaient le croire, mais le temps était véritablement radieux. Un grand ciel, pour des températures plus qu'agréables, les mariés devaient se sentir tellement chanceux. Lucie avait alors 17 ans, toujours la même depuis son enfance. Têtue, perspicace et déterminée, elle savait ce qu'elle voulait.

Elisabeth apercevaient ses deux nièces un peu plus loin, et décida de se détacher du groupe de discussion dont elle faisait partie pour passer un peu de temps avec elle. Elle portait une robe blanche et simple, orné de quelques dentelles, mais rien d'excessif. C'était une belle femme, des plus gentilles. La nouvelle mariée leur demandait si tout allait bien, et si ça leur plaisait. Elle répétait même qu'elle serait ravie de les accueillir à l'occasion.



_______


1935

"Lucie, as-tu fini de préparer ta valise ? Nous n'allons pas tarder."

Oui, elle retournait en Angleterre, mais la décision précipitée de son père quant à ceci la laissait perplexe. Bien sûr, elle était ravie de revoir sa tante, et pensait aussi surtout à l'opportunité qu'elle avait pour pouvoir pratiquer la langue anglo-saxonne. En deux ans, elle en avait beaucoup perdu, et elle s'en voulait. Pour tout dire, elle se voyait beaucoup travailler dans le même domaine que son père : relations internationales et recherches d'informations. Il s'appelait Charles de Vigny, né à Strasbourg. Ses parents étaient d'origine parisienne, mais l'Alsace avait toujours été une région qu'ils aimaient beaucoup et n'avait du coup pas tardé pour s'y acheter une majestueuse maison là-bas.
C'est là-bas même qu'il rencontrait sa future femme, Marie. Celle-ci faisait partie d'une famille plus modeste, mais tout à fait respectable. Lucie naquit le 8 juin 1916 à Strasbourg. Elle y a passé une partie de son enfance, jusqu'à ses sept ans. Quand elle en avait cinq, la famille s'agrandit d'un nouveau membre, Elise. En 1923, la famille de Vigny dut déménager à Paris, dans un grand appartement au centre, suite aux obligations professionnelles.
Charles maîtrisait le français, l'allemand et l'anglais. Jusqu'à ses quinze ans, Lucie ne voyait aucun intérêt à apprendre la langue d'un autre pays. Et les quelques leçons que lui faisaient son père quand elle avait dix ans étaient d'un ennui ! Puis une motivation soudaine l'incita à en demander plus. Mais au final, tout se résumait à quelques notions.
Lucie se remémorait ses quelques souvenirs laissés à Strasbourg. Elle prit sa lourde valise, finalement fermée, pour la descendre au rez-de-chaussée, ou le reste de la famille l'attendait. Leur conducteur attitré saisit le bagage pour le mettre dans la voiture. Elise et sa mère le suivait afin de s'installer dans cette dernière.

"Pourquoi est-ce si précipité ? Un imprévu, un problème ?"
"Ça fait deux ans que ta sœur et toi insistez pour aller voir votre tante, je vous en donne l'occasion."
"Il n'y a pas anguille sous roche ?"
"... C'est à cause du travail, tu n'as pas besoin d'en savoir davantage."
"Allez, papa, dis-le moi ! Je ne suis plus une enfant, je suis capable de comprendre, tu sais."
"Je le sais bien, mais ça ne t'intéresserait pas."
"N'importe quoi."
"Ce n'est pas le moment de faire ta têtue. Maintenant, monte dans la voiture."
" Je monterai une fois que tu me l'auras dit."
Charles soupire. Voilà un trait de caractère que parfois, il regrettait de lui avoir transmis.
"Soit. Te rappelles-tu, il y a deux ans, je t'avais parlé d'Hitler, quand il est monté au pouvoir en Allemagne..."
"Oui. Et bien ?"
" Disons que son idéologie nazie et ses intentions ne me rassurent pas. Et je me verrai plus rassurer si je vous savais chez Elisabeth. Voilà tout."
"Tu me tiendras au courant de ce qu'il se passera ? Enfin, les grosses lignes, tu sais. Savoir comment tout ceci avance."
"Un jour, ma fille, ta curiosité te mènera sûrement bien trop loin. Et je ne dis pas forcément ça d'un sens optimiste."


Le soir-même, Lucie et Elise étaient dans le train, en direction de la Normandie, pour y prendre un bateau, et donc rejoindre l'Angleterre. Le voyage semblait une éternité. Les deux sœurs passaient leur temps à regarder d'un air blasé le paysage qui défilait devant leurs yeux. Parfois, elles sortaient un jeu de cartes, pour y faire quelques jeux. Mais elles s'ennuyaient très vite. De plus, l'aînée avait loin d'avoir l'esprit tranquille. On entendait trop parler de cet Hitler, de ses partisans. Mais elle en savait trop peu, et se disait que quelques recherches seraient nécessaires. Encore une fois, sa curiosité et son envie de savoir la dépassait.


1936

Voilà six mois qu'elles se trouvaient chez leur tante. Elles y passaient vraiment du bon temps, et Lucie écrivait régulièrement à ses parents pour raconter les bons moments passés ensemble. Leur oncle John était un homme très bon parti, il possédait une magnifique demeure d'un style victorien au cœur de Londres. Il était un honnête homme, et méritait ses biens, car il travaillait dur. Parfois, elles ne le voyaient pratiquement pas. Il passait même ses nuits au bureau quand la quantité de travail était vraiment trop importante. Les deux sœurs avaient chacune leur chambre, ce qui les surprit au plus haut point.

Parfois, le samedi soir, John se plaisait à emmener Elisabeth et ses deux nièces dans un bar, avec toujours un fond musical. Du swing, principalement. Lucie appréciait beaucoup cette musique, cela la mettait de bonne humeur. John lui appris même quelques pas de danse, et elle y prenait vraiment goût. Quand elle s'y était vraiment familiarisée, d'autres jeunes hommes, de son âge, l'invitait à danser. Elle passait vraiment un bon temps.
Fin de cette année, elle recevait une lettre de ses parents, disant qu'il serait préférable qu'elles restent encore un peu en Angleterre.

1937

Lucie veut prendre sa vie en main. Elle avait passé ses deux dernières années à s'occuper de son plein gré, comme elle le voulait. Beaucoup de ses activités étaient très ludiques et elle s'intéressait beaucoup à l’actualité politique, et aux tendances internationales. Elle passait parfois des journées entières à la bibliothèque. Et parfois, certains mots allemands lui rappelaient ces moments passés dans la rue, à entendre des personnes encore parler la langue germanique. Pourquoi ne pas s'y intéresser aussi. Alors, elle étudiait par elle-même cette langue, mais il faut avouer que c'était un désastre. La motivation était la clé, mais celle-ci ne donnait pas forcément de bons résultats.

Bien qu'Elisabeth et John insistaient pour qu'elle ne prenne pas d'emploi, l'aînée de Vigny tenait vraiment à s'y mettre. Ses journées devenaient éperdument longues, et elle voulait s'occuper autrement. Un jeudi du mois d'octobre, elle se levait de bonne heure, et s'en allait en ville, chercher de l'inspiration. Vêtue d'une veste bleue marine, et d'un chapeau assorti, elle quittait la maison en saluant son oncle qui lisait, pour une fois, le journal du jour devant son copieux petit-déjeuner. Il faisait froid, et une légère brume avait envahi la capitale anglaise. Le centre-ville grouillait, comme à son habitude. Tellement d'enseignes et d'entreprises autour d'elle que Lucie ne savait même pas par où commencer. L'enseigne du journal The Guardian lui attirait l'œil.

Les locaux étaient bondés, les gens parlaient, d'autres couraient dans tous les sens avec des dossiers en main, les téléphones sonnaient sans cesse. Lucie se faisait bousculer à plusieurs reprises, ce qui finit par l'énerver quelque peu. Elle tentait de repérer le responsable de cette fourmilière, mais impossible de le repérer. D'autant plus qu'un léger nuage de fumée issu de nombreuses cigarettes allumées. Lucie décidait de grimper les escaliers pour aller à l'étage supérieur. Là, dans le couleur, un homme d'environ cinquante ans discutait avec quelqu'un d'autre. Celui-ci s'éclipsa rapidement, et l'homme reprenait sa marche.

"Excusez-moi ! Excusez-moi !"

Lucie avait du mal à avoir son attention, elle dut le tenir par l'épaule pour qu'il daigne regarder.

"Bonjour. Excusez-moi, mais j'aimerais savoir s'il est possible de travailler ici."
"Pardon ?" dit-il en se moquant "Permettez-moi de vous dire que votre accent est déplorable. Qu'êtes-vous ? Française ?"
"Oui, c'est ça, je suis française."

L'homme se moquait ouvertement. Mais Lucie ne se laissait pas abattre et persévéra.
" Mais au moins je maîtrise trois langues."
" Trois langues ? Et en quoi ça vous servir, ici, à Londres ?"

Et il tournait les talons.
"Peut-être devriez-vous lui laisser une chance, M. Sanders."
" Oh. Don. J'en vois des dizaines par jour, des personnes comme elles, et croyez mon expérience, elles ne valent rien."

La jeune femme voulait se jeter sur lui, l'étrangler, faire n'importe quoi, mais ne pas rester figée comme elle l'était. Le dénommé Don était bien plus jeune, il devait avoir vingt-deux ou vingt-trois ans, mais déjà beaucoup de prestance et de classe. Il venait certainement d'un milieu plus qu'aisé. Pendant qu'elle le dévisageait, il insistait auprès du responsable pour l'engager, même pour être au plus bas de l'échelle. La voix de celui-ci l'interpella alors.

"Très bien, j'accepte. Mais par pitié, surtout pas au standard. Je la chargerai de distribuer les courriers."

Il semblait être imposé par Don, baissait les yeux et partait pour de bon. Le jeune homme se dirigeait vers elle, pour l'aborder.

"Il suffisait juste d'appuyer là où ça pouvait faire mal."
"Il suffit d'avoir un horrible accent pour se faire rejeter de la sorte." répliqua-t-elle en souriant.
" Déjà qu'il n'y a pas beaucoup de Français qui font l'effort d'apprendre la langue anglaise. Je vous baisse mon chapeau rien que pour ça."

Le jeune homme tendait sa main droite afin de serrer la sienne tout en se présentant.
" Donald W. Andrews. Je ne travaille pas là, mais disons que j'avais deux ou trois chose à dire à Sanders de la part de mon père."
"Pigeon voyageur, sympathique comme boulot !"

Don riait une nouvelle fois. Lucie ne pouvait pas nier qu'il avait beaucoup de charme, et un sourire à tomber. Les filles devaient se ruer sur lui dès qu'elles le voyaient.
"Lucie de Vigny."



Deux semaines de travail déjà. Ce n'était certes pas ce qu'il y a de plus passionnant, mais ça l'occupait, et M. Sanders se montrait déjà plus aimable, et posait parfois des questions comme s'il semblait un tant soit peu intéressé par son trilinguisme. Lucie avait un peu menti. Son allemand était très loin d'être parfait, mais ça l'aidait à monter les échelons, elle en serait contente. La jeune femme avait déjà sympathisé avec quelques personnes dans les bureaux -ceux qui prennent le temps de lui dire bonjour en fait.
Le soir-même, Don lui avait proposé de venir sortir avec lui et ses amis dans un bar, Lucie ne pouvait qu'accepter. Elle avait l'impression d'avoir trouvé un autre pied-à-terre que sa tante à Londres.
La jeune femme s'était habillée simplement. Une robe beige avec une ceinture noire. Elle ne voulait pas se pomponner plus que d'habitude, ce n'était pas si particulier que ça que de sortir avec des amis, donc pas la peine de forcer sur le fond de teint, pas vrai ? On sonnait à la porte, elle s'empressa de l'ouvrir. Elle salua rapidement sa famille avant de s'éclipser avec Don. Ils étaient en tout une petite dizaine. Tous venaient de milieux plus ou moins aisés, et se montraient très sympathiques avec Lucie. Certains trouvaient même son accent adorable à entendre. Pour une fois qu'on lui disait ça.
Durant la soirée, alors que tous les autres étaient sur la piste de danse à swinguer, Donald s'interrogeait sur quelques choses.
"Pourquoi le journalisme ?"
"Parce que mon père travaille au niveau des relations internationales, et avec lui, je me suis toujours intéressée de près à la politique, surtout de nos jours. Et je me suis dit que le journalisme serait un moyen de m'y rapprocher pour en savoir plus."
"Pas bête. Mais il faut supporter Sanders jusqu'au bout."
"Je n'ai pas la chance d'avoir ton influence familiale pour le mater." dit-elle en riant.
"Mais tu as de l'ambition. Et c'est ça qui compte."
Il marquait un temps de pause.
"Tu veux danser ?"
"Mes pas de danse sont à peu près aussi bons que mon accent."
"Donc tu devrais t'en sortir largement."


1938

Lucie et Don se fréquentaient déjà depuis de nombreux mois. La jeune femme en était vraiment amoureuse. Elle pouvait lui dire tout ce qu'elle voulait, il l'écoutait, et répondait, plus ou moins en plaisantant. Il était vraiment courtois, travailleur, honnête. Un homme bien, qui l'aidait à en savoir plus sur l'actualité internationale. Et selon lui, l'accent de Lucie aurait nettement progressé. Ce midi-là, les présentations officielles devaient se faire du côté Andrews. Apparemment, les parents de Don avaient vraiment insisté pour la rencontrer. Sur le coup, la jeune femme avait vraiment fait attention à son allure, bien que son compagnon avait insisté que ce n'était pas nécessaire. Mais dans la tête de Lucie, il le fallait. Le père de Don dirigeait une entreprise manufacturienne à Londres, très réputé, et son fils aîné l'aidait au niveau du management. De la haute société londonienne, cela l'impressionnait au plus haut point. Les Andrews ne sont pas nés une cuillère en argent en bouche, c'était le patriarche qui par la sueur de son front, a fini dans les petits papiers de Londres. Un travail largement mérité.
Ils habitaient dans une prestigieuse maison de style victorienne, très luxueuse. Don tentait de la mettre en confiance, mais un tel détail du décor étonnait la jeune blonde.
Contrairement à ce qu'elle aurait pensé, le repas s'est vraiment bien passé. Les parents de Don étaient des gens simples d'esprit, qui ne se vantaient pas de leur fortune et de leur vie aisée, mais l'admettait. Ils l'ont acceptée avec beaucoup de facilités, et semblaient vraiment intéressés par sa vie, sa famille, et tout ce qui pouvait la concerner. Lucie avait aussi fait la connaissance du petit frère de Don, Thomas. Un jeune homme très timide, mais gentil et respectueux. Elle tentait de le faire participer à la conversation.

Depuis ce jour, Lucie dînait très couramment chez les Andrews. Le courant passait vraiment bien. Elle était heureuse. De plus, depuis son petit boulot de distribution de courrier, elle avait monté en grade. En effet, ses origines françaises ont pu aider de nombreux reporters dans la traduction de certaines interviews. De ce fait, ces personnes interviewées, qui étaient majoritairement des politiciens, trouvaient intéressants d'avoir une personne intermédiaire pour les traductions et l'échange d'informations. Certains lui avaient promis de la recontacter si un voyage à Londres s'imposait à eux.

Au mois de mars, Don faisait sa demande en mariage à Lucie. Elle ne pouvait qu'accepter. Tout était trop beau d'un coup, elle fut très émue lors de la demande. Dès qu'elle acceptait, elle envoyait rapidement une lettre à son père pour lui annoncer la nouvelle. La réponse ne se faisait pas attendre. Par l'écriture, on sentait bien qu'il avait du mal à contenir sa joie. Par cette même lettre, il lui révéla aussi que l'Allemagne se faisait menaçante, et qu'Hitler prenait des décisions qui n'étaient qu'annonciatrices de guerre imminente.
Le mariage se fit au mois de mai. Les parents d'Andrews tenaient à investir dans la totalité du mariage, et semblaient plus pressés que les fiancés eux-mêmes. La cérémonie se voulait simple et classe. Les Andrews n'étaient pas trop dans les froufrous et l'extravagance. Ce fut John qui accompagnait Lucie a l'autel. Un très beau jour. Désormais, elle s'appelait Lucie Helen Andrews. Le hasard voulait que le prénom de sa grand-mère soit le même que celui-ci de la mère de Don, c'est pourquoi sur ses cartes d'identité anglaise, elle tenait à retranscrire son deuxième prénom à la manière anglo-saxonne. Petit clin d'œil qui fit pleurer sa belle-mère. A noter que Lucie conservait quand même ses papiers français, et les renouvelait grâce aux politiciens français qui venaient en tant qu'émissaire en Angleterre.

Lucie parvient à se faire un nom au sein des locaux de The Guardian, et par les émissaires français. C'est pourquoi elle participait à de nombreux émissaires afin de les guider et de les aider. Soirées où Don se devaient d'être présents pour représenter son père auprès des hauts dignitaires anglais et français. Lucie décidait alors à plus approfondir son allemand. Ce qu'elle pouvait entendre sur Hitler l'alarmait, et maîtriser ces trois langues lui semblait indispensable.

Les jeunes mariés emménagent ensemble dans une demeure un peu plus éloignée du centre de Londres. Celle-ci disposait d'un beau jardin à l'anglaise. Les décorations y étaient très sobres, comme le voulaient Lucie et Don.
Le reste de l'année 1938 se rythmait selon leurs emplois, surtout que Lucie en tenait deux désormais.


1939

Toujours en retard, comme à son habitude. Lucie courrait ici et là pour cherche soit un foulard, soit une chaussure qui se baladait un peu plus loin. Don l'attendait déjà au rez-de-chaussée, habillé comme il fallait. Un gala où ils étaient invités. Lucie avait opté pour une robe en bustier violette, scintillante à quelques endroits. Ses parures étaient simples, de l'or blanc orné de quelques diamants. Ses cheveux étaient dressés en un chignon structure, avec quelques boucles rebelles. La jeune femme courrait pour enfiler sa dernière chose, et descendait en trombe les escaliers. Elle avait failli chuter à plusieurs reprises. Elle s'excusa une bonne dizaine de fois, et mit enfin son foulard sur les épaules suivi d'un signe de tête, pour indiquer qu'elle était prête. Le conducteur leur tenait la porte de la voiture, et le couple s'en allait aussitôt.

La salle était majestueuse, ornée d'un d'immense lustre accroché au centre de celle-ci. Il y avait beaucoup de monde. Lucie riait en voyant certaines femmes qui étaient surchargées de bijoux et de froufrous, avec un parfum qu'on pouvait sentir à des kilomètres à la ronde. Tout sourire, elle saluait les personnes qu'elle et Don connaissaient. Un serveur leur offrit une flûte de champagne qu'ils acceptaient volontiers. La soirée était assez vive en termes de discussion puisque la nouvelle avait été précisée au courant de la journée : le pacte germano-soviétique avait été signé. Lucie en aurait discuté volontiers, mais la nouvelle lui avait tellement bourré le crâne durant la journée qu'elle espérait ne pas avoir à en parler au courant de la soirée. Et bien c'était raté. Elle lançait un bref regard à son mari qui comprenait le fond de ses pensées. Alors elle buvait, et se régalait d'amuse-bouche.

Le reste du mois d'août, c'était le même fiasco, jusqu'à ce que le grand jour arrive. L'Angleterre et la France déclarent la guerre à l'Allemagne.

Lucie rentrait du travail le 4 septembre, au soir. Don était déjà là, à sa grande surprise. Il était assis dans son fauteuil, un verre de whisky à la main, pensif. Ils se saluèrent, s'embrassèrent, mais il gardait le visage sombre et fermé.

"Que se passe-t-il ?"
"Ce n'est pas avec toi que je vais y aller par quatre chemins, mais j'ai été appelé pour aller me battre."

Lucie savait que ça viendrait, et pensait s'être faite à l'idée, mais il n'en était rien. Elle restait silencieuse, pétrifiée. Don se leva et se rapprocha d'elle pour prendre son visage entre ses mains.

"Ça va aller, je te le promets. Ça va aller."
"C'est juste que, je le savais pertinemment. C'est juste que sur le coup..."

L'émotion était présente, Lucie ne pouvait s'empêcher de pleurer. Son mari essuyait ses larmes avec ses pouces et l'embrassait, encore. Puis il l'enlaça, à partager ce moment avant qu'il ne parte.

"Ne te mêle surtout pas à cette guerre. Ce n'est pas la tienne."

1940

La drôle de guerre, c'est ainsi qu'on l'appelait. Personne ne se battait apparemment, une guerre étrange. Pendant huit mois, il n'y avait presque rien. Du côté anglais, il y avait du changement au niveau politique. Et c'est pour dire, Winston Churchill avait pris le place de Premier Ministre. Lucie avait quitté le Gardian pour aider les politiques en tant que traductrice. Aussi, les parents de Don lui avaient proposée de dormir chez eux, pour ne pas se sentir trop seule. Elle acceptait avec joie.

Le 13 août, l'Angleterre est bombardée. Les sirènes de chaque ville retentissaient dans tout le pays, tous les habitants allaient se cacher dans leur cave, leur sous-sol. Lucie se mentirait si elle disait ne pas avoir peur. Ils restaient enfermés toute la journée. Le lendemain, les bombardements avaient cessé. Les dégâts à Londres étaient moindres, mais Lucie avait entendu dire que certains aérodromes avaient été touchés, mais rapidement réparés.
Jusqu'en octobre, les bombardements ne cessaient pas. Beaucoup de maisons londoniennes étaient dévastés, les morts se comptaient par milliers. Par chance, la maison natale de Don était intacte. Ce n'est qu'après la fin des bombardements que Lucie apprend que le Pace Tripartite avait été signé.
Les bombardements ont beaucoup marqué la jeune femme. Elle avait peu de nouvelles de son mari. Durant ce temps, elle s'était beaucoup rapprochée de son frère, amicalement parlant. Il suffisait de lui parler un peu plus pour qu'il s'ouvre à vous. Elle le considérait presque comme son petit frère, même si leur différence d'âge était moindre. Très complice, ils passaient le plus clair de leur temps ensemble.

Vers le 20 octobre, elle apprend par le biais de ses amis journalistes que quelques politiques français sont venus s'exiler en Angleterre, les décisions de Pétain ne leur plaisant pas. Dix jours plus tard, celui-ci annonçait sa collaboration avec l'Allemagne. Comme un coup de poignard dans le dos, Lucie voyait son pays coincé dans un étau mortel, un véritable choc. Pendant plusieurs jours, la Française avait cette boule au ventre, un mal-être qui ne partait pas. Le mois suivant, Lucie reçoit enfin un courrier de Donald. Celui-ci disait être en Grèce, suite à l'invasion italienne de celle-ci. Sa lettre était courte, mais cela suffisait à Lucie d'être rassuré, de le savoir toujours en vie.

Sans mettre au courant sa belle-famille, Lucie tente de recueillir des informations qui pourraient lui être utile, ou l'être à sa seconde patrie, par le biais des exilés français et de ses anciens collègues. Elle notait tout ce qu'elle pouvait savoir dans un petit carnet qu'elle gardait constamment sur elle. Encore une fois, elle n'avait pas écouté Donald. "Ne te mêle surtout pas de cette guerre." C'était une chose dure à faire, surtout quand on sait que la France est largement sous domination allemande, et que son second pays venait d'être violemment bombardé. Pour les informations qui lui semblaient primordiales, elle les écrivait, sous forme de lettre anonyme qu'elle remettait au gouvernement. Parfois, elles avaient déjà été transmises, parfois, elle avait une petite longueur d'avance, Lucie n'en savait rien. Mais elle ne se voyait pas rester plantée là, à ne rien faire, alors que le monde était en train de s'embraser.


1941

Nous étions en avril. Lucie était en train de trier quelques papiers. Le lendemain, elle avait rendez-vous avec un sous-officier anglais, qui avait entendu parler d'elle. Ils avaient déjà conversé brièvement, lui avouant que les lettres anonymes venaient bien d'elle. Elle ne se doutait pas encore que cet aveu était monté jusqu'aux oreilles d'importantes personnes. La Grèce avait capitulé, et elle n'avait aucune nouvelle de Donald. Alors que la jeune femme fermait son dossier et le rangeait délicatement dans un tiroir, Thomas entrait dans la pièce.

Lucie le vit, et lui esquissa un sourire. Lui ne souriait pas. Son regard était vide, son visage meurtri par la tristesse. Elle ne comprenait pas. Dans sa main, il tenait une lettre, qu'il serait fort, au point de la chiffonner. Helen, la mère Andrews, n'étaient pas loin derrière, silencieuse. Elle restait dans l'ombre, Lucie ne voyait pas son visage.

"Qu'y a-t-il ?"
Thomas bégayait, et avalait bruyamment sa salive, avant de pouvoir émettre un son.
"Nous venons de recevoir des nouvelles du front."

Elle l'interrogeait du visage. Thomas était dévasté, et des larmes coulaient sur ses joues. Lucie pensait comprendre, mais se le refusait. Elle hochait la tête négativement, en répétant "non, non, non...", mit sa main devant sa bouche avant de s'effondrer à terre. Thomas eut juste le temps de la rattraper et la serrait dans ses bras, en caressant ses cheveux. Elle pleurait, encore et encore, et de rage tapait sa main sur le torse de son beau-frère -rien de très douloureux. Don était mort, à Malte. Elle se sentait incapable alors d'aller voir l'officier le lendemain, bien que ce soit pour une bonne cause. Tard dans la soirée, elle le contacta par téléphone pour demander à décaler le rendez-vous, tout en expliquant la raison.


Les mois passèrent, nous étions en novembre. Le fameux officier anglais, prénommé Arthur Stanbridge, la contacta une nouvelle fois. Lucie avait plus ou moins réussi à passer son deuil. Thomas décidait de prendre les armes, suite au décès de son frère. Lucie voulait le convaincre de ne pas y aller, mais sa volonté était de fer. Son caractère s'était un peu rendurci depuis, et sa belle-sœur ne réussit pas à le stopper. Thomas partait alors pour le front, laissant derrière lui ses parents et Lucie.
Le lendemain de son départ, elle se rendait chez Arthur Stanbridge. Les températures étaient vraiment froides. Arthur se trouvait dans un des bureaux du Parlement Il avait une quarantaine d'années, et semblait expérimenté. Il l'invita à s'asseoir, et lui proposa une tasse de thé.
"Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous présenter mes plus sincères condoléances, vous m'en voyez désolé"
"Je vous remercie, Lieutenant" répondit-elle. La peine était toujours, mais s'était nettement atténué.
"Suite à cela, je me suis permis de demander à quelques connaissances de me faire parvenir ceci." Il tendit sa main, où était déposée la plaque militaire de Don. On avait pris le soin de le nettoyer, comme neuf.
Cette intention touchait beaucoup la veuve, et pris le collier avec délicatesse, et le serrait fort dans sa main.
"Merci infiniment"

Lucie avait le sourire aux lèvres, et mit alors le collier dans la poche de la veste qui composait son tailleur. A compter de ce jour, la plaque de Don ne l'avait plus jamais quittée.

"Vous m'aviez donc dit que c'était vous qui transmettiez des informations de manière anonyme au gouvernement."
"C'est exact."
"Après quoi, je me suis permis de me renseigner à votre sujet. D'origine française, venue en Angleterre en 1935, mariée en 1938. Vous maîtrisez deux langues avec perfection alors."
"Trois, à dire vrai. Je me suis mise à l'Allemand un peu avant le début de la guerre."
"Etonnant. Et comment êtes-vous parvenue à acquérir de telles informations ?"
"Par le biais d'amis journalistes et de politiques français qui venaient en Angleterre. Pour certains, je leur servais de traducteurs et me renseignaient de la situation politique. Mais je ne savais pas si ce que je récoltais était utile pour vous."
"Certaines choses l'étaient, je vous assure. Savez-vous vous défendre ?"
"Est-ce un interrogatoire ?"
"Des renseignements qui me sont nécessaires, rien de plus, Mrs. Andrews."
"Non, je ne sais pas me défendre. Je n'ai jamais tenu d'armes de ma vie."

Arthur prenait quelques notes, et marquait un temps de pause.

"Mrs. Andrews, j'ai discuté de votre cas à mon supérieur. Si je l'informe de votre trilinguisme et de vos connaissances, je serai prêt à parier n'importe quoi pour qu'il espère avoir votre coopération. Je vous mentirai si je vous disais qu'il n'y a aucun risque, mais votre aide serait plus que la bienvenue."
" Pardon ?" La femme blonde semblait surprise. Si elle s'attendait à ça !
"Je pense que vous m'avez très bien compris. Pour démarrer, vous pouvez m'utiliser comme intermédiaire, afin de transmettre les informations que vous pouvez obtenir. Si vous ne voulez pas vous investir davantage, je comprendrai tout à fait votre refus."
"Oui... Enfin non. Je ne pensais pas que de simples petits mots anonymes ont pu m'amener jusqu'ici."
"Eh bien, c'est le cas. Puis-je compter sur vous ?"
"Bien évidemment."

Arthur esquissait un sourire, satisfait, et serra la main de la Résistante pour matérialiser l'accord qu'ils venaient de faire. L'officier lui promis alors sa sécurité quant à son identité, de lui fournir une petite arme à feu, facilement dissimulable, et que si elle avait besoin de quelque chose en particulier pour accomplir sa tâche, elle n'avait qu'à venir le voir. Le 18 novembre, Lucie devient officiellement une Résistante.

A la fin de l'année 1941, Lucie est convoquée par Hugh Dalton. Il était le ministre de l'économie de guerre, qui dirigeait la SOE. Il avait entendu parler d'elle, et lui demanda d'aider les Résistants français en terre occupée en assurant la mise en contact avec les forces anglaises.


1942

En janvier, Lucie décida de retourner à Strasbourg, et d'y faire un pied-à-terre. Un départ dangereux, mais encouragé par Arthur Stanbridge, qui est parvenu à lui faire des papiers authentiques. Elle achète alors une maison en Alsace. Peu de temps après son "déménagement", Lucie reçoit de nombreuses visites des polices nazies. Elle avait repris son nom de jeune fille, et francisé son second prénom : Lucie Hélène de Vigny. Les Allemands n'y virent que du feu. Durant son voyage, la Résistante se renseignait un maximum sur l'idéologie nazie, pour faire semblant d'y adhérer. Une véritable torture psychologique, d'autant plus que les idées sont radicales et purement antisémites. Les Anglais sont informés de sa position et préviennent les Résistants en terre hostile qu'il y a un agent à disposition pour toute transmission d'information, et se devaient aussi de se recenser pour faire un état des lieux.

C'est alors que son étroite collaboration avec Ann Elizabeth Lockbridge. Les deux femmes s'entendaient très bien. Lucie fit même un bref aller-retour en Angleterre pour aller à sa rencontre et établir des messages codés lors de transferts d'informations. Elle n'utilisait jamais le téléphone en France, de peur d'être sur écoute. Après cette rencontre, elle retourna à Strasbourg, où elle restait là pendant près d'un an. Elle parvint à dégoter quelques noms de Résistants avec qui elle n'a pas encore pris contact : c'était trop risqué. Lucie ne faisait pas non plus de missions de sabotage. Ce n'était pas son truc, et d'autres personnes s'en occupaient très bien. A la mi-décembre 1942, on contacte la femme et on lui demande de revenir en Angleterre. A son retour, elle fit un briefing total de ce qu'elle a fait durant cette année, les informations qu'elle put obtenir et les personnes avec qui elle put entrer en contact. Elle avait eu de nombreuses frayeurs sur place.


1943

Lucie avait une source de taille, en qui elle avait entièrement confiance. Une amie d'enfance avec qui elle était restée en contact par courrier depuis toutes ces années. Anna Heimrich. Elle avait vécu toute sa vie à Strasbourg, et s'était beaucoup investie dans la Résistance Française. Elle transmet tout ce qu'elle sait à Lucie par lettres, et leur entente en restait intact, bien qu'elles ne se soient jamais vues depuis l'enfance. C'était un des noms qu'elle avait pu transmettre à Arthur. Elle avait demandé aussi une attention toute particulière pour elle.

Au mois de mars, le COSSAC est créé en vue d'organiser le débarquement en France. Pour cela, les forces anglaises et américaines ont demandé une étroite collaboration avec la Résistance française. Lucie fut appelée à en faire partie. Bien évidemment, elle connaissait bien son pays natal, elle y voyageait beaucoup avant de partir en Angleterre. Par le biais de ses contacts, elle guide ses supérieurs quant au choix de la Normandie. Aussi, afin de leurrer les troupes allemande, l'opération Fortitude est mise en place, les faisant croire que le débarquement aurait lieu au Pas de Calais. Pour une fois qu'il fallait faire exprès de faire des fuites d'informations, les Allemands tombaient bien de haut.

Elle fut aussi celle qui transmit le message aux Résistants de faire une action massive la nuit prévue du débarquement.

A l'arrivée d'une partie des Américains en Angleterre, elle passait du temps avec les officiers et était présente aux briefings avec ceux-ci. Elle demandait des renseignements, et ils lui demandaient si elle avait des infos complémentaires sur quelques détails.

Cette année se rythmait à cet évènement de masse. Lucie ne faisait que transmettre des messages, ou précisait quelques détails qui lui semblaient importants.

1944

Lucie avait 28 ans. Son activité résistante était quotidienne. Certains procédés étaient mais promettaient une réussi quasi assurée au bout. Elle passait le plus clair de son temps dans les camps militaires, avec les officiers renseignements. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de rencontrer Evan.

Il était prévu que quelques jours après le débarquement en Normandie, Lucie retourne à Strasbourg, et qu'elle fournisse des données pour optimiser la progression des Alliés


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LUCIE ♕ we won't give up

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